Le marché de l’emploi épargné par le franc fort
Bien que l’économie suisse ne traverse pas actuellement une période d’euphorie, les perspectives à court terme semblent relativement bonnes sur le marché de l’emploi. Telle est en substance la conclusion de la récente édition de l’«Etude Manpower sur les perspectives d’emploi».
Interrogées sur leurs intentions d’embauche ou de réduction de personnel durant le 4e trimestre 2011, les 750 entreprises composant l’échantillon de l’étude envisagent très peu de changement dans un avenir proche. Seules 9% prévoient une augmentation de personnel contre 7% qui anticipent une diminution de leur effectif. Alors que les sirènes retentissent depuis maintenant plusieurs mois pour annoncer les difficultés a l’exportation liées à la vigueur de la monnaie helvétique et leurs conséquences sur l’emploi, ces chiffres ont de quoi rassurer. A noter toutefois que la prévision nette d’emploi, soit la différence entre les entreprises prévoyant une augmentation de personnel et celles tablant sur une réduction, est la plus faible enregistrée depuis le 3e trimestre 2010. Bien que la situation sur le marché de l’emploi soit encore bonne, la tendance est ainsi à la baisse depuis plusieurs mois.
Zurich, la région lémanique – en progression par rapport au 3e trimestre - et la Suisse du Nord-Ouest devraient ainsi connaitre un solde d’emploi positif, à l’opposé de l’espace Mittelland et du Tessin, ce dernier essuyant une très forte diminution par rapport au trimestre précédent.
La répartition par secteur révèle de fortes disparités. Le secteur de l’électricité, du gaz et de l’eau enregistre ainsi sa plus forte hausse depuis le 2e trimestre 2009 de même que celui des services publics et sociaux qui inspire un fort optimisme. En revanche, les perspectives sont moroses dans les transports, l’entreposage et la communication en particulier, qui affichent la plus mauvaise prévision présentée par l’étude depuis son lancement en 2005.
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