En quête de 16’000 ingénieurs
Le manque d’ingénieurs dans les secteurs des mathématiques, de l’informatique et des sciences naturelles et techniques sont la source d’un manque à gagner de CHF 2 à 3 milliards par année. Bien qu’évoquée depuis plusieurs années par les milieux économiques, la pénurie relayée par le dossier politique «La Suisse a besoin d’ingénieurs» de Septembre 2011 rédigé conjointement par Swiss Engineering et Economie Suisse ne semble pas avoir connu d’amélioration significative.
D’une productivité largement supérieure à la moyenne nationale, les ingénieurs représentent un des moteurs principaux de l’innovation et une relativement importante part de l’emploi en Suisse: 2,66% contre 2,14% pour l’ensemble de l’Europe. La pénurie touche de nombreux secteurs. Ainsi, selon le dossier, le manque d’ingénieurs se repartit parmi les quelques 4'000 postes non pourvus dans l’informatique et la construction, ainsi que dans l’électrotechnique et l’industrie des machines.
Principales conséquences, le risque accru de voir certaines entreprises déplacer une partie de leurs activités à l’étranger ainsi qu’un potentiel ralentissement de l’innovation au niveau national. Les filières techniques ne rencontrent pas de franc succès auprès des étudiants malgré les formidables opportunités d’emploi offertes aux jeunes diplômés. Par ailleurs, la faible proportion de femmes ingénieures -moins de 10%, soit largement en-dessous de la moyenne européenne de 16,6%- amplifie la pénurie. Alors que le recours croissant aux ingénieurs et informaticiens en provenance de l’étranger a permis d’atténuer quelque peu les difficultés de recrutement observées, la demande devrait continuer à surpasser l’offre à court et moyen terme selon les auteurs de l’étude.
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